La différence entre actions et obligations de société cotées en bourse

Tout candidat à l’épargne peut choisir d’investir en bourse par le biais d’achats d’actions ou d’obligations de sociétés cotés en bourse.

Les actions de sociétés cotées en bourse

Une société peut décider d’émettre des actions en augmentant son capital. L’argent ainsi emprunté figure dans les fonds propres de la société qui n’a pas à le rembourser contrairement à un prêt classique consenti par une banque.

Certes, il n’y a pas de remboursement de l’emprunt proprement dit, pour autant chaque actionnaire espère bel et bien être rémunéré par le biais d’une distribution d’une partie des bénéfices réalisés par la société. L’épargnant prend la pari que la société fera des bénéfices et décidera de les distribuer en tout ou partie. C’est bien un pari, la société ne s’engage pas vis-à-vis de l’épargnant sur sa faculté à dégager des bénéfices et sa volonté de les distribuer.

Contrairement à un emprunt classique, le prêteur n’est pas garanti de recouvrer sa mise, d’en percevoir des fruits de manière systématique et régulière.

En revanche, même si la société ne distribue pas eu peu de bénéfices tous les ans, une bonne gestion de la société sera gage de valorisation de cette société et partant de là, de ses actions représentant une fraction dudit capital. Dans une telle hypothèse, l’action d’une société cotée est susceptible d’avoir un rendement de très loin supérieur à celui d’un prêt à intérêt.

Les obligations de sociétés cotées en bourse

Si elle a déjà une certaine surface financière, une société faisant décidant de faire appel à l’épargne peut faire le choix de s’endetter non plus seulement envers une seule institution (une seule banque), mais également envers de très nombreuses personnes qui acceptent d’adhérer à son emprunt au moment où il est lancé où qui achètent ultérieurement les titres d’emprunt cotés sur le marché boursier.

Notons que les Etats et les Banques centrales peuvent également être tentés de lancer ce type d’emprunts.

Etats et entreprises qui bénéficient d’une bonne réputation obtiennent de bonnes notes par les Agences de notation, ce qui leur permet d’obtenir que le remboursement de l’emprunt se fera à un taux d’intérêt plus modéré.

En pratique, il était admis jusqu’avant la crise bancaire et financière de juillet 2007 qu’un état ne pouvait pas « faire faillite », c’est-à-dire ne pouvait pas faire défaut de paiement. Ce paradigme a été fortement ébranlé depuis cette date et l’on a pu constater des augmentations dans les taux d’intérêts pour les emprunts obligataires de dettes souveraines. Il n’en reste pas moins que le taux d’intérêt d’emprunt de l’Etat reste la référence en matière de crédit. Plus une société sera bien notée par un Agence de notation plus elle aura la faculté d’emprunter à un taux proche de celui de l’Etat.

Pour l’épargnant, ce type d’épargne est plus rémunérateur qu’un emprunt d’Etat et il ne comporte pas les risques afférents aux actions de société cotées.

Par Maître Thomas Canfin, Docteur en droit, Avocat d’affaires associé au Barreau de Nice, Spécialiste en droit bancaire et boursier, Spécialiste en droit commercial, des affaires et de la concurrence.

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